Le développement psychomoteur décrit comment la motricité d’un nouveau-né change et se perfectionne au fil du temps. Le développement psychomoteur décrit la prise de contrôle progressive par l’enfant de son système musculaire au fur et à mesure de la disparition de la motricité primaire (réflexes archaïques), de la maturation du système nerveux central, de la progression de son éveil, et de la répétition de ses expériences motrices. Ce développement moteur est indissociable du développement sensoriel avec lequel il fonctionne en interaction permanente. Par exemple, pour saisir un objet, l’enfant doit coordonner sa vision et sa préhension.
Proposer aux enfants des activités favorisant son développement psychomoteur est donc primordial.
Pour les bébés
L’activité motrice naît de l’enfant lui-même. L’important est de respecter son rythme, de ne pas le placer artificiellement dans une position qu’il n’a pas encore acquise (pas de position assise ou debout si l’enfant n’est pas capable de le faire lui-même).
L’enfant découvrira lui-même les différentes postures, à partir de ses intérêts, de son désir d’expérimenter un nouveau mouvement et surtout lorsqu’il s’en sent capable.
Ainsi, les bébés sont installés sur des tapis, sur le dos tant qu’ils ne savent pas, d’eux-mêmes, se tourner sur le ventre.
Cette position sur le dos est celle qui semble permettre le plus la détente (absence de tension pour soutenir sa tête) et le plus de possibilités d’activités pour cet âge (tourner sa tête, mouvoir ses jambes, pieds, bras, mains…).
Des tapis d’éveil, mobiles, livres en tissus, hochets, etc… sont proposés aux bébés afin de stimuler leurs sens et leur permettre de faire leurs premières expériences, accompagnées par l’adulte.
Le bébé, en grandissant, est capable à son rythme d’acquérir de nouvelles positions, seul sans que l’adulte le lui montre ou fasse pour lui.
En se tournant seul, en s’asseyant seul, en se hissant debout…, l’enfant passe par des postures intermédiaires qui lui permettent d’aller à son rythme, de s’exercer, de répéter, de tâtonner et d’agir finalement avec prudence. L’enfant découvre par lui-même ses propres compétences mais aussi ses limites.
Pour les plus grands
Les professionnelles continuent de favoriser le développement psychomoteur quel que soit l’âge des enfants. Ainsi, pour les plus grands elles mettent en place des activités d’éveil, de découverte, d’exploration du corps : comptines sur les connaissances du corps, rondes, jeux collectifs, activités motrices (cerceau ou ballon par exemple), etc…
Des activités de motricité fine sont aussi proposées : pâte à modeler, grosses perles à enfiler, gros puzzles, gommettes, etc…
Ses activités permettent de prendre conscience de soi et de ses capacités, se situer dans l’espace, coordonner ses gestes…
En expérimentant et en découvrant leurs possibilités motrices, les enfants développent un certain esprit d’initiative, une curiosité et un intérêt pour la découverte du monde, ils font preuve de persévérance dans leurs tentatives et éprouvent le sentiment de réussite.
Le rôle de l’équipe est alors de proposer un environnement riche et stimulant en encourageant l’enfant, capable d’initiative et de décision pour ce qui le concerne lui seul : son corps.